Nathalie Grenet

Nathalie Grenet muséographe Toulousaine

Ma visite du château de Castelnaud

16 janvier 2022 Fête de la truffe à Sarlat (Périgord)

Deux jours que je tente de finir cet article et je ne trouve pas la bonne énergie depuis mon retour à Toulouse. J’ai pourtant pris beaucoup de plaisir à arpenter une nouvelle fois les escaliers et tours du château de Castelnaud ce week-end, dans le Périgord noir, enivrée de cette puissante lumière d’hiver sur les vieilles pierres, j’adore ! 😎🔆

Je connais bien ce site, mais pourtant cette fois-ci mon ressenti fut différent…
L’édifice moyen-âgeux est saisissant, le panorama qui s’offre sur la vallée de la Dordogne depuis la terrasse est grandiose. Mais l’axe de visite exclusif – la Guerre au Moyen-âge – ne me réjouit plus.

Si vous vous sentez une âme de chevalier, vous frissonnerez à la vue de toutes ces armes : arbalètes, fauconneau, trébuchet, couillard, catapulte, bélier, épées, dagues, armures, hallebarde et autres machines de guerre. Mais personnellement, je suis lasse de ces approches guerrières et viriles dans les châteaux du Moyen-Âge, je suis lasse de voir toutes ces armes… Comme dirait Renaud dans Miss Maggie :  » la vue d’une arme à feu ne fait pas frissonner mes ovaires ».

Le Moyen-Âge n’est pas QUE guerres et luttes de pouvoir, j’aimerais qu’on me raconte d’autres histoires de la vie au Moyen-âge, un temps d’une si grande richesse dans de nombreux domaines, qu’on me parle archéologie, vie quotidienne, croyances et habitudes, savoir-faire, artisanat, architecture, médecine, gastronomie, poésie…. Envie d’oser d’autres sujets pour les publics de ces châteaux, envie que les petits garçons qui visitent s’identifient à autre chose qu’à de valeureux chevaliers, envie de quitter le monde de la virilité, que les chevaliers déposent leurs armures et se montrent vulnérables aussi, oui, même dans un château-fort.

Bravo cependant aux propriétaires du château de Castelnaud pour la conservation du site et la qualité de la muséographie.